Syndicat des orthophonistes du département 06

Article Nice Matin

Orthophonistes : le haka de la colère

Ah ! Ouh ! » C’est avec des cris que les orthophonistes ont
manifesté hier midi, place Garibaldi.
Pour se faire entendre, ils ont choisi de faire un haka (la célèbre
danse des rugbymen néo-zélandais).
De quoi surprendre les passants et
entamer le débat.
« Nous avons choisi de descendre dans la rue pour interpeller l’opinion
publique et les ministères concernés de la nécessité de revenir sur les
grilles de salaire, résume Laetitia Beaulieu, représentante azuréenne
de la Fédération nationale des orthophonistes.
Nous demandons juste qu’elles correspondent à notre niveau
de compétence. Nous avons un bac +5 mais nous sommes payés à bac +2.
Cela signifie qu’en hôpital, un orthophoniste est payé 60 euros de plus
que le Smic ! »
Les professionnels se montrent très inquiets pour l’avenir de leur métier
dans le public. Les revenus insuffisants les poussent à quitter le secteur
hospitalier. « Comment seront alors pris en charge les patients? Et comment pourront se former les étudiants ?, tempête Laetitia Beaulieu.
Les futurs orthophonistes risquent de ne plus trouver de stage pour se former dans des services spécialisés. C’est donc carrément la
qualité de la formation qui est en danger pour les années à venir. »
Or les orthos jouent un rôle primordial dans certaines pathologies lourdes
telles que la maladie d’Alzheimer, Parkinson mais aussi l’autisme
ou les suites d’un AVC. Ils ont vocation à traiter les malades présentant
des troubles de la communication et du langage, des plus jeunes aux personnes âgées. L’équation est simple: sans salaire correspondant à leur niveau de formation, ils risquent de déserter l’hôpital. Donc les étudiants
ne pourront plus y faire des stages.
Problème de formation mais aussi de prise en charge pour le patient qui
devra alors être suivi par un orthophoniste libéral, or, les cabinets sont
déjà surchargés.
Le mouvement niçois n’était pas isolé.
Un peu partout en France, les orthophonistes descendent régulièrement
dans la rue. Et promettent de poursuivre le mouvement pour sauver leur
profession.
AX. T.

 

nice-matin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Menu
Menu
Archives